Outils pour faciliter la vie des non développeurs : une promesse limitée mais utile
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1/23/20252 min temps de lecture
Outils pour faciliter la vie des non développeurs : une promesse limitée mais utile
Depuis les débuts de l'informatique, les outils visant à simplifier ou même à remplacer le travail des développeurs se sont multipliés. Dès les années 90, des logiciels comme Forms Developer 2000 d'Oracle ou PowerBuilder promettaient d'accélérer le développement d'applications en offrant des environnements intuitifs et visuels. Plus récemment, des outils comme EGL (Enterprise Generation Language) ou encore les plateformes no-code comme Bold.new, Make, Bubble, ou Adalo, ont révolutionné l’accès à la création d’applications.
Ces outils ont été complétés par les ERP (comme SAP, Odoo, Microsoft Dynamics) qui promettent de répondre à des besoins d’entreprise en intégrant des modules prêts à l’emploi pour la gestion financière, la logistique, ou les ressources humaines. Mais malgré leurs ambitions, tous ces outils atteignent rapidement leurs limites lorsque les besoins deviennent trop spécifiques.
Une promesse universelle… souvent trop générale
En 25 ans d’expérience dans l’informatique, j’ai souvent constaté que chaque client est unique. Ses besoins, ses processus internes et ses exigences sont toujours différents, même si l’on peut trouver des points communs entre entreprises du même secteur. Les outils no-code ou les ERP, bien qu’efficaces pour certains cas standardisés, ont du mal à s’adapter à des demandes particulières.
Pire encore, ces outils peuvent culpabiliser les clients. « Pourquoi vos besoins ne rentrent-ils pas dans notre solution toute faite ? » semblent-ils sous-entendre. Pourtant, c’est bien cette singularité qui fait la richesse de chaque entreprise et qui justifie souvent le recours à des solutions sur mesure.
Le MVP : une passerelle entre le générique et le spécifique
Là où ces outils brillent, c’est dans leur capacité à produire des prototypes ou des versions minimales viables (Minimum Viable Product, MVP). Pour expliquer simplement, un MVP est une première ébauche d’un produit ou d’un service, réalisée avec un minimum d’efforts et de coûts. Cette version initiale permet de tester des idées, d’identifier ce qui fonctionne ou non, et d’affiner les besoins réels avant d’investir dans une solution définitive.
Les outils no-code ou low-code (qui demandent un peu de programmation) sont parfaits pour cette étape. En quelques jours, voire quelques heures, une entreprise peut disposer d’une application fonctionnelle pour tester un concept. Cependant, si le projet prend de l’ampleur et que les besoins se complexifient, ces outils montrent leurs limites : performances réduites, manque de personnalisation, difficultés d’intégration avec d’autres systèmes.
Tableau comparatif : No-code vs développement ad hoc
Conclusion : des outils complémentaires, pas exclusifs
Les outils no-code et les ERP sont de véritables alliés pour démarrer un projet ou tester une idée à moindres frais. Ils permettent d’obtenir rapidement une vision concrète de ce que pourrait être une application ou un processus digital. Cependant, il est important de ne pas trop investir dans ces solutions lorsque les besoins deviennent sérieux.
Une stratégie judicieuse consiste à utiliser ces outils comme tremplin, pour valider ses idées et affiner ses besoins. Ensuite, il est préférable de passer à des solutions sur mesure, capables d’évoluer et de s’adapter parfaitement aux particularités de l’entreprise.
En informatique comme ailleurs, un outil ne remplace pas un expert. Savoir quand et comment utiliser ces solutions est la clé pour en tirer le meilleur parti sans compromettre ses ambitions.


